À propos
Mission
Le Grand Costumier est un organisme à but non lucratif et une entreprise sociale dont la mission est de gérer l'intégrité de la collection de costumes fabriqués par les meilleurs costumiers du Québec depuis les années 1950, et de la rendre disponible à la communauté créative professionnelle à travers l'Amérique du Nord. Son intention est de représenter et de promouvoir les métiers du costume en créant des ponts entre les créateurs émergents et confirmés.
Vision
Le Grand Costumier est un pilier de notre histoire collective, ayant permis la sauvegarde d'un inestimable patrimoine culturel dans son intégralité qu'il doit maintenant veiller à valoriser et à faire rayonner. Pendant plus de 60 ans, les costumes ainsi préservés ont habillé les personnages des productions qui ont nourri notre imaginaire et marqué des générations.
Véritable matière première à la création, Le Grand Costumier est avant tout au service des créateurs. Sa collection doit offrir qualité et diversité et être bonifiée en continu. Le Grand Costumier doit évoluer en fonction des besoins du milieu, en tissant des liens étroits avec ses artisans et en jouant un rôle de carrefour de rencontres accessible au plus grand nombre.
Réel fleuron du secteur culturel, Le Grand Costumier est emblématique de la créativité québécoise. Il représente pour Montréal un avantage concurrentiel de taille pour attirer les tournages étrangers et permettre à la ville de se positionner comme métropole culturelle. Ainsi ce joyau collectif doit se développer en cultivant l’audace de croire à un large positionnement.
Valeurs
Préservation du patrimoine :
Préserver l’intégrité et l’intégralité de costumes fabriqués par les meilleurs costumiers du Québec depuis les années 1950 en valorisant l’inestimable patrimoine culturel qu’elle représente.
Accessibilité :
Être avant tout au service des créateurs et évoluer en fonction des besoins du milieu, en assurant un rôle de carrefour de rencontres accessible au plus grand nombre.
Cohérence :
Agir en tout temps conformément aux principes de l’économie sociale, tout en veillant à la rentabilité de l’organisation.
Créativité :
Valoriser l’innovation, encourager les nouvelles idées et cultiver l’audace.
Historique
Un soutien inestimable à la création
Le costumier de Radio-Canada a été constitué au fil des productions du télédiffuseur. Des années 1950 à aujourd’hui, les designers et couturiers qui ont habillé les personnages de téléromans, d’émissions pour enfants, de télé-théâtres, etc. ont approvisionné la collection, qui s’est ainsi enrichie jusqu’à devenir une des plus importantes en Amérique du Nord. Des années 1960 à 1990, les ateliers ont roulé à plein régime en employant parfois jusqu’à 40 personnes à temps plein.
Vers 1995, alors que les productions maison de Radio-Canada avaient déjà passablement diminué, un employé, Jean-Marc Diorio, a convaincu la direction d’ouvrir le costumier aux clients externes. Monsieur Diorio a d’ailleurs remporté cette année-là le Prix du président pour son initiative. Les producteurs médiatiques et des arts vivants ont vite fait d’adopter cet outil de création. Les artisans appréciaient la possibilité de tout trouver au même endroit et surtout la grande qualité de confection des costumes.
En octobre 2014, l’annonce de la fermeture du costumier a créé une onde de choc dans le milieu culturel. La Société d’État se séparait de ce soutien inestimable à la création. Le grand public a alors pu réaliser l’incroyable richesse que représentait le costumier. Les voix se sont élevées fortes et nombreuses pour maintenir le costumier de Radio-Canada, mais ce dernier a néanmoins fermé ses portes le 5 décembre 2014 et devait être mis en vente à l’hiver 2015.
Une deuxième vie
C’est avec le souci de soutenir l’industrie culturelle que la Corporation de développement économique communautaire (CDEC) Centre-Sud/Plateau Mont-Royal et Culture Montréal ont travaillé de concert pour sonder l’intérêt du milieu culturel afin de trouver une solution alternative à la fermeture du costumier. Les réponses ont été unanimes.
Le télédiffuseur a accueilli favorablement la proposition des partenaires en les mettant en lien avec un regroupement de producteurs indépendants ayant aussi démontré leur intérêt dans la sauvegarde du costumier. Formé des entreprises KOTV, Salvail & Co et du Groupe Fair-Play, le consortium a accepté d’unir ses forces avec la CDEC et Culture Montréal dans cette entreprise de sauvegarde peu commune.
De janvier à décembre 2015, les membres de ce groupe de travail ont mis en commun leurs ressources et leurs expertises afin de concevoir la structure qui permettrait de donner une deuxième vie au costumier.
En avril 2015, 143 costumes sont classés patrimoniaux et cédés au Musée de la civilisation de Québec.
Le projet n’aurait jamais vu le jour sans l’audace de Diane Lavoie, costumière à Radio-Canada et étincelle de démarrage de cette épopée… et la détermination de Marie-Anne Marchand, conseillère en économie sociale à la CDEC Centre-Sud/Plateau Mont-Royal, et de Jean-Marc Diorio, costumier de Radio-Canada retraité, qui ont investi un nombre incalculable d’heures, et beaucoup de passion, afin de permettre à ce rêve de se réaliser.
Un modèle de concertation
En décembre 2015, on annonce officiellement la création d’une entreprise d’économie sociale et d’un OBNL pour reprendre la gestion du costumier. Le projet fait figure de modèle de concertation, en ayant réuni des acteurs du milieu de la production, de l’économie sociale, de la culture ainsi que gouvernementaux qui ont eu la volonté de préserver l’intégrité d’un riche patrimoine culturel et de maintenir son accessibilité au bénéfice de la création artistique.
La forme choisie d’un organisme à but non lucratif (OBNL) pour Le Grand Costumier assurera que la collection demeurera la propriété de la collectivité et sera disponible à un plus grand nombre ; un bel exemple de ce que signifie l’économie sociale.
Équipe
Conseil d’administration
Partenaires
Le Grand Costumier a été mis sur pied par un ensemble d’acteurs du milieu culturel et de l’économie sociale qui ont cru au projet dès les tout débuts et qui continuent de l’appuyer dans son développement.
Merci à nos partenaires :
La Ville de Montréal a accompagné l’organisme dans ses démarches de relocalisation et assumé les frais d’améliorations locatives.
Le Fonds d'initiative et de rayonnement de la métropole (FIRM), un programme du Secrétariat à la région métropolitaine du Ministère des Affaires municipales et de l’Habitation a soutenu le démarrage et le développement (2016-2019).
Le Plan numérique du Ministère de la Culture et des Communications a permis la numérisation de la collection et la création de la plateforme numérique.
Le programme Exportation (PEX) du Ministère de l’Économie et de l’Innovation a contribué à la mise en place d’un plan d’exportation.
Emploi-Québec a octroyé des subventions salariales.
Le Mouvement Desjardins, qui a soutenu l’étude de marché et le plan d’affaires et a fourni une contribution de 100 000 $ sur trois ans (2016-2019) pour le démarrage. Merci aux cinq caisses commanditaires : Caisse d’économie solidaire, Caisse du Plateau-Mont-Royal, Caisse du Quartier-Latin, Caisse du Centre-nord de Montréal et Caisse de la Culture.
PME-MTL Centre-Ville, qui a appuyé le démarrage, la mise en place de l’atelier de confection et contribué au financement de la restauration des costumes.
Fondaction, qui ont contribué fourni une commandite pour la restauration de la collection.
Radio-Canada, qui a légué l’ensemble de sa collection de costumes et d’accessoires, ainsi que l’équipement de l’atelier, et a financé son déménagement dans les nouveaux locaux.
Merci aux membres fondateurs :
- Marie Collin, alors directrice générale de l'Association québécoise de la production médiatique (AQPM
- Jean-Marc Diorio, costumier retraité de Radio-Canada
- Jacques Gauthier, représentant des producteurs KOTV, Salvail & CO et Groupe Fair-Play
- Anne-Marie Jean, alors directrice générale de Culture Montréal
- Hélène Nadeau, directrice générale, Conseil québécois du théâtre (CQT)
- Marc Picard, directeur général, Caisse d’économie solidaire Desjardins
- Luc Rabouin et Marie-Anne Marchand, alors respectivement directeur général et agente de projets à la CDEC Centre-Sud/Plateau-Mont-Royal (aujourd’hui PME-MTL Centre-Ville)
Nos locaux
L'édifice Gaston-Miron
La relocalisation de la collection s’est rapidement imposée comme l’enjeu majeur de la démarche de sauvetage. Le défi était de taille : trouver un espace à la fois vaste, abordable, afin de conserver des prix de location accessibles, et central pour demeurer près des grands télédiffuseurs.
L’édifice Gaston-Miron a hébergé la Bibliothèque centrale de Montréal jusqu’en 2005. L’immeuble a par la suite été transformé en bureaux pour le Conseil des arts de Montréal. Le Grand Costumier occupe une annexe du bâtiment, qui formait l’entrepôt de livres. Cet espace n’a pas été modifié depuis sa construction et est demeuré vacant depuis le changement de vocation de l’immeuble. L’endroit a la particularité d’être constitué d’étagères autoportantes, ce qui rend pratiquement impossible un changement de vocation. Il semble néanmoins tout désigné pour accueillir le Grand Costumier puisque ces étagères peuvent aisément accueillir des barres fixes plutôt que des tablettes, lui permettant de passer d’entrepôt de livres à costumier.
Le costumier occupe 16 000 pi2 sur 5 étages, incluant un atelier de confection, des salles d'essayage, ainsi qu'un atelier de bricolage et de teinture. L'entrée principale du Grand Costumier, située sur la rue Montcalm, comporte le hall d'accueil ainsi que les installations administratives. L'entrepôt de costumes est largement fenestré, ce qui en fait un lieu de travail agréable.
Histoire de l’édifice Gaston-Miron
Conçue par l’architecte montréalais Eugène Payette (1874-1959), la Bibliothèque centrale de Montréal est érigée entre 1914 et 1917 sur la rue Sherbrooke Est, face au parc La Fontaine. Parmi les réalisations de cet architecte, on retrouve notamment la bibliothèque Saint-Sulpice, au 1700, rue Saint-Denis, et le collège André-Grasset, au 1001, rue Crémazie Est.
Propriété de la Ville de Montréal depuis sa construction, l’édifice abrite les collections de la Bibliothèque centrale et de la Bibliothèque des jeunes durant plusieurs décennies. Durant les années 1990, le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal examinent la possibilité de regrouper au même endroit les collections de diffusion de la Bibliothèque nationale du Québec et de la Bibliothèque centrale à la suite de problèmes d’espace. C’est ainsi qu’en 2006, naît Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), après la fusion de la Bibliothèque nationale du Québec (BNQ) et des Archives nationales du Québec (ANQ). Elle abritera les collections de la Bibliothèque centrale.
L’ancienne bibliothèque ferme ses portes le 25 mars 2005. Après d’importants travaux de rénovation, le Conseil des arts de Montréal et le Conseil du patrimoine de Montréal y emménagent au début de l’année 2009. Le Conseil des arts de Montréal met des studios de répétition à la disposition d’organismes culturels dans les ailes latérales du rez-de-chaussée, et le grand atrium sert quant à lui d’espace d’exposition.
La firme Les architectes FABG a conservé et a réutilisé un grand nombre d’éléments architecturaux (rayonnages, lustres, tables et lampes de lecture, etc.) au sein de la conception des différents espaces. L’atrium a conservé ses caractéristiques architecturales d’origine, notamment son plafond en caissons de verre et ses luminaires. Ce lieu magnifique porte le nom du poète Gaston Miron depuis 2009.